Bonjour merci pour ce partage.
Il me semble en effet que c’est ce qui est préconisé car selon leur analyse, l’implication en tant que « salarié » et la réalité économique lié à la survie du projet ( c’est un argument souvent développé : le projet serait pérenne car les dépenses salariales sont contenues grâce au travail de chacun) se ferait au détriment de l’implication au projet politique.
Ce que j’en comprends : la contre partie à profiter de la coopérative d’achat vente serait les quelques heures de travail fournies et non l’implication dans le développement du projet et les prises de décision d’orientation.
Celles ci devenant de fait la chasse gardée de quelques uns… qui eux même travaillent plus que ce qui est attendu et de fait prennent l’ascendant sur les autres eut égard à leur niveau d’implication et du coup au respect que ça engendre et mérite. Quitte à ce que ça se traduise par un abandon de certaines valeurs qui réunissaient au départ mais qui elles aussi sont confrontés à une réalité de management économique du projet.
Une étudiante en Master avait réalisé un travail à la coop des domes et elle aussi arrivait à une conclusion mitigée sur l’exigence de départ et la réalité à l’œuvre. Sa conclusion était en quelques sortes de dire que les membres de la coop devraient à terme radicaliser leur discours et leur décision afin de coller aux fondamentaux qui avaient construits et dictés le projet, plutôt que de chercher le développement sans s’assurer d’une vraie adhésion aux valeurs, juste pour que l’équilibre financier soit atteint. Cette non adhésion entraînant de fait des attentes soit insatisfaites à terme, soit satisfaites mais au prix d’exercice de grand écart pour tous
Je suis un des rares a l’avoir lu dans son intégralité. La simple lecture de sa conclusion ayant conduit à ce qu’il soit rapidement jeté aux oubliettes car il était à contre courant des orientations dictées par le chiffre d’affaire.
C’est un autre exemple des écueils nombreux auxquels ces projets sont confronté. Quelque soit la pureté du projet au départ, lorsque la machine est lancée et que les charges de loyer, de frais de fonctionnement divers et variés etc… arrivent, il faut parvenir à l’équilibre. Et là, lorsque la réalité économique est dans la place il faut être sacrément solide et volontaire pour respecter la qualité des produits, les producteurs, les salariés et les coopérateurs, et maintenir un haut niveau d’exigence dans tous ces domaines et ne pas trahir les grands principes de départ.
Ça met en tension l’ensemble des rôles développés par cette chercheuse…
Une solution de facilité est alors de s’en remettre aux décisions de quelques uns et de se limiter à son rôle de consommateur/travailleur.
Ce qui renvoit à son analyse car ce cheminements fait disparaître la notion de consomm’acteur.
Et j’imagine qu’a la lecture de ce que j’écris, vous l’aurez compris à demi mot, je parle en connaissance de cause… 