Quels moyens techniques utilisez-vous pour vérifier que les coopérateurs sont à jour de leur participation?
Certains utilisent-ils un tourniquet à l’entrée?
Claudia (La chouettecoop à Toulouse)
Participation Horaire ?
Chez nous, un ordi est présenté à l’accueil. Les membres s’auto-pointent sur cet ordi.
Une interface « Borne d’accueil » leur permet de vérifier si elles sont « A jour » de leur service ou pas.
Si elles ne le sont pas, il faut qu’elles résolvent leur « problème de participation » avant de pouvoir faire leurs courses. Le plus souvent, elles sont bloquées car elles ont raté un service. Elles doivent donc choisir la date de leur « rattrapage » sur leur espace perso sur le site de La Cagette. Une fois cette opération faite, elles peuvent immédiatement faire leurs courses. C’est l’affaire de 2mn.
A la Caisse, le caissier commence par identifier la personne qui veut passer. Elle tape le nom ou le numéro de la personne. Soit celle-ci apparaît dans la liste, auquel cas elle a le droit de faire ses courses; soit elle n’apparaît pas dans la liste et elle n’a pas le droit de passer à la caisse.
Notre système fonctionne de manière satisfaisante pour les membres de La Cagette, qui jouent globalement très bien le jeu de la participation. En revanche, nous avons un soucis pour accueillir les gens qui ne sont pas membres.
On rentre à La Cagette comme dans un moulin et nous avons des soucis pour accueillir les inconnus de manière sympathique, tout en les empêchant de faire leurs courses. Nous avons des cas d’intrusion ou de vol de temps à autre… et très régulièrement des non-membres qui se retrouvent en caisse après avoir fait tout leur panier de courses.
Le problème est que nous n’arrivons pas à faire en sorte que des gens occupent le rôle d’accueillistes car c’est ingrat et ennuyeux. Nous réfléchissons donc à mettre une barrière automatique qui ne s’ouvrirait que pour les membres + une sonnette pour appeler un membre à l’accueil si besoin.
Si d’autres coopératives ont mis en place ce type de barrière automatiques à l’entrée, nous serions ravis d’avoir leur retour !
Merci d’avoir lancé le sujet.
A la Fourmilière, un ordinateur à l’accueil, on badge les personnes qui entrent. Chacune a une carte avec code barre, ou alors on peut rechercher manuellement si oubli de la carte. Le statut (a jour, en alerte ou en retard) apparaît alors.
Pas de double contrôle en caisse cependant, on badge en caisse juste pour les statistiques.
A la marcasserie, nous effectuons de temps en temps une extraction de la base de données Dolibarr dansla quelle les vacations sont enregistrées.
Bonjour Claudia, chez Oufticoop à Liège on ne pointe pas à l’entrée (vraiment pas notre mentalité :-p) mais la personne à la caisse voit par le compte du coop s’il est à jour dans ses permanences en choisissant son compte pour pointer ses courses (Odoo via le collectif belge 5C). Notre approche est souple pour ne pas refroidir les personnes en retard. Ca fonctionne et l’ambiance du magasin rayonne parmi les coops ![]()
Bonjour de Lîdje!
Bonjour,
chez nous, lorsque le coopérateur donne sa carte de membre à la caisse on voit s’il est à jour. S’il est en retard il peut provisoirement faire ses achats en l’attente de son rattrapage… mais pas éternellement, il doit rattraper !
Parfois, s’il est à jour après avoir rattrapé récemment, on ne le voit pas tout de suite à la lecture de la carte.
Salut,
Cette question nous tracasse depuis un bail à la Coop’ des Dômes : Trouver le point d’équilibre entre une gestion rigoureuse et égalitaire des contributions et le désir d’ouverture de la communauté sur l’extérieur.
Cela pose nécessairement la question, sinon du contrôle, au moins du suivi des adhérents qui ne fait pas consensus parmi nous pour une raison de fond. Est-il cohérent de contrôler des bénévoles qui par définition sont volontaires à l’engagement coopératif ?
Si on laisse de côté le besoin sécuritaire évidemment légitime dans toute association, quelle qu’en soit la nature, cette approche panoptique n’est-elle pas plutôt le révélateur de notre incapacité à inclure et motiver les personnes à participer à ce type de projet social ?
De notre côté, nous avons fait le choix de la plus grande souplesse : Nous n’avons ni cartes d’adhérent stricto sensu, ni vérification visuelle ou informatique d’aucune sorte lors de l’entrée en magasin ou le passage en caisse. Probablement par envie d’avoir un lieu exempt des mécanismes qui nous pourrissent le quotidien dans l’administration, les transports ou le commerce conventionnel mais aussi pour nous rendre « accessibles » aux non coopérants.
Nous avions des intrusions plus ou moins malveillantes dans notre ancien local et ce en dépit de portes automatiques (elles ont plusieurs fois été forcées). Ce n’est plus le cas dans le nouveau mais cela est essentiellement dû aux configurations spatiales qui sont aujourd’hui les nôtres plutôt qu’à un changement dans nos pratiques.
Globalement, les adhérents apprécient le climat de confiance qui règne au sein du groupe et qui se dégage de la structure. Cependant, ce qui nous fait douter de ce choix est que nous avons toujours eu des difficultés à remplir notre planning (chacun est autonome et réserve les créneaux de son choix via Elefan). Aujourd’hui, nous devons relancer chaque semaine la communauté via nos canaux de communication interne, ce qui représente une charge mentale importante pour le salarié et les personnes qui se consacrent à cette tâche.
Nous avons également ouvert le magasin aux non contributeurs via une formule d’adhésion spécifique de type « découverte » qui permet de faire ses courses à la Coop’ pour une durée de six mois sans réaliser les 3h de participation mensuelles : Le bilan au bout d’un an n’est pas probant, mais des personnes ont malgré tout intégré la structure par ce biais. À l’issue des six mois, nous nous contentons d’un appel téléphonique pour faire le point avec elles et selon leur état d’esprit, elles prennent une formule classique ou décident de ne pas s’engager, auquel cas elles ne peuvent plus faire leurs courses au magasin (mais là encore, tout repose sur la confiance puisque l’on ne procède à aucune vérification).
Ce sujet est complexe et bien plus profond qu’il n’y paraît me semble-t-il.
Bien à vous,