Bonjour!
à Malakoff, la municipalité a lancé un diagnostic autour de l’alimentation, et semble réfléchir à une expérimentation de SSA. De notre côté à l’Épicerie, on partage bien sûr les valeurs défendues par la SSA, mais il est compliqué d’imaginer comment s’imbriquer concrètement dans une expérimentation de ce dispositif. Sachant que notre petite coop n’est constituée que de bénévoles, et que les forces vives qui gèrent commandes, réception, étal etc… ne sont pas inépuisables. Aussi je serai preneur de retours d’expériences ou des pistes de réflexion par les Coop qui auraient expérimenté (ou envisageraient de le faire) une mise en place de la SSA dans leur secteur.
Merci!
Phlppe
Les coopérateurs/coopératrices de la GEM COOP à Avignon (que j’ai rencontrés en avril dernier) ont monté un partenariat avec la ville, un peu au modèle de VRAC Lyon.
Pour ne pas mélanger les choses, ils ont créé une association spécifique avec une salariée. (Gem la Coop n’a pas de salarié et marge à 10% pour les frais de fonctionnement).
Gem la Coop : contact@gemlacoop.fr
De notre côté, à St-Denis (DIONY COOP), nous sommes en discussion pour intégrer nos épiceries coopératives au projet départemental « Vital’Im » qui proposera des bons d’achats de 50€/mois à utiliser dans des « magasins durables ». Comme nous ne margeons pas sur les produits vendus, les bénéficiaires auront avec un bon d’achats de 50€ chez Biocoop/Naturalia, la possibilité d’avoir pour 70€ de marchandises.
Jean-Claude
Merci Richard,
donc de votre côté, c’est à Diony Coop de gérer ses stocks pour assurer une hausse de la demande, et le département vous rembourse les achats effectués avec la carte Vital’im? Pas d’autres « contreparties »?
Je vais être un peu « désagréable » mais ces « projets » pour aider le pauvres (PAT et autres) sont de vastes fumisteries… Du bruit médiatique, beaucoup d’argent dépensé mais pas beaucoup dans la poche de celles et ceux qui en ont le plus le besoin… Pour le projet VITAL’IM du département 93, il y a (suivant la plaquette reçue) 2,3 millions d’euros sur la table sur trois ans mais 50€ sur six mois par personne. 1350 personnes sont « ciblées » sur une population départementale de 1.678.000 habitants…
De plus et pour bien montrer le ridicule institutionnel, il a été choisi comme terrain d’expérimentation la ville de VILLETANEUSE qui n’a pas de magasins proposant des produits bio. (si ce n’est : AUCHAN et LIDL !..). Il faudra que « les pauvres » se déplacent à St-Denis dans nos DIONY-COOP pour avoir des produits de qualité moins chers…
j’en resterai là !
Pour en revenir à ta question, nous avions à fin décembre 2023 un stock de 68.000€. Ce ne sera dont pas les achats qui seront faits, avec leur 50€, par les quelques personnes ayant la carte VITAL’IM qui vont déséquilibrer nos rayons.
Le propos est plutôt pour nous d’aider à mieux manger avec des prix bas.
Quant à la méthode de « remboursement » et une éventuelle « contrepartie », nous n’avons encore rien signé et donc je ne sais pas.
Bonne soirée.
Jean-Claude
C’est un peu rapide et facile de généraliser en disant que les projets de SSA sont de vastes fumisteries, et clairement pas correct pour ceux qui élaborent et expérimentent depuis 2 ans pour faire avancer les choses : https://tav-montpellier.xyz/
Je ne connais pas du tout le projet Vitalim mais je pense qu’il y a un problème dans les chiffres présentés par richard.
50€ x 1350 x 6 mois = 405 000€
50€ x 1350 x 36 mois = 2 430 000€
J’imagine que la réalité n’est ni l’un ni l’autre.
Ça mériterait d’enquêter un peu plus.
Quoi qu’il en soit, le principe de SSA est vraiment génial à mes yeux. C’est très concret puisqu’on reprend le fonctionnement de la sécurité sociale de la santé et qu’on l’étend à l’alimentation. Ça s’appuie sur ce que Bernard Friot appelle un « déjà là » communiste sur lequel on peut s’appuyer pour montrer aux gens qu’on peut faire des changements systémiques sans pour autant être un illuminé ou un supot de Staline…. bref, c’est tout l’inverse d’une fumisterie.
Pour ce qui concerne les expérimentations locales de SSA, je ne connais que celle de Montpellier qui est trés interessante !
Effectivement, on reste dans le cadre d’une expérimentation qui ne touche que quelques centaines de personnes… bref, on est loin d’avoir socialisé l’alimentation des 70 millions de Français mais si la critique s’arrête là, c’est pas bien grave.
Merci pour vos retours!
De ce que je perçois de la divergence de vos ressentis, c’est aussi la différence entre une mise en place plutôt verticale et qui reste dans le concept de l’aide alimentaire (Vital’im), et une autre beaucoup plus horizontale et qui propose un autre projet de société (la Caisse Alimentaire Commune).