Bonjour à tous, ayant participé en tant que sociétaire aux premiers mois d’ouverture du magasin en y étant présent presque tous les jours juste avant l’apparition du covid, j’ai eu le loisir de me faire mon opinion, puis de m’éloigner.
Comme on peut l’imaginer, j’avais un enthousiasme énorme et ma déception fut d’autant plus grande. Excusez-moi d’être cash dans mes propos.
J’ai commencé par cesser d’animer les réunions d’accueil. Je ne pouvais plus parler de démocratie quand j’ai constaté que la SCIC ne donnait aux bénévoles détenteurs d’actions et forces de travail que 30% des voix.
Les groupes de travail qui avaient été créés ont été à peine consultatifs, nous n’avions aucun pouvoir.
De fait aucun des projets informatiques n’a vraiment avancé par exemple : connexion des balances, du monnayeur, du terminal de paiement électronique, utilisation d’une grande partie de odoo…
Alors que toutes les coopératives et associations que je connais ont informé régulièrement sur l’état de leurs comptes et ont tenu des assemblées par vidéoconférences, lgds n’a pas communiqué pendant deux ans.
Seuls deux des quatre salariés essayaient de faire tourner le magasin au mépris de leur santé alors que deux autres ne faisaient que de la communication sur des sujets assez éloignés des préoccupations d’un supermarché, quand ils n’étaient pas exagérément politisés voire complotistes.
Les loyers n’ont presque jamais été payés à Paris Habitat. On nous l’a caché.
Les organismes de prêt ont commencé à s’inquiéter : nous n’avons eu l’information qu’en dehors de grains de sel.
La marge a été modifiée sans que nous le sachions.
Une assemblée générale (sic) a été tenue le 29 juin 2021 et a approuvé les comptes : il devait y avoir trois personnes. Aucun des sociétaires n’a été informé. Le quota avec trois personnes résultait d’une magouille subtile, les sociétaires n’ayant jamais été intégrés dans la coopérative. Nos chèques de souscription étaient pourtant tous bien encaissés !
Aujourd’hui certains considèrent que la vie d’une coopérative déjà aidée par le budget participatif de la Ville de Paris en 2019 (200 k€) devrait dépendre de subventions, d’aide au fonctionnement, vivre aux crochets du contribuable. Ce n’est pas ma conception.
De plus alors qu’on sait depuis longtemps que chaque jour d’ouverture coûtait de l’argent, faire rentrer jusqu’à très récemment et sciemment des coopérateurs qui ne reverront jamais leurs 100€ me semble malhonnête.
Menacer également un groupe de coopérateurs qui ont voulu s’exprimer est insupportable.
Révoquer le président au mépris des statuts également, convoquer une pseudo assemblée générale alors qu’on n’a pas les droits, ne jamais donner le micro à un seul coopérateur, tout ça entraîne la division.
Alors recréer un nouveau projet dans le sud de Paris oui.
Mais la communauté est divisée car nous ne sommes pas tous au même niveau d’information.
Recréer avec à la tête du projet des organismes (Coop Communs, qui est une des émanations d’un des salariés et qui a tenté de prendre la présidence des lgds au cours de cette assemblée générale invalidée par le tribunal) qui souvent sont des coquilles vides, avec des salariés qui ne savent pas gérer un magasin et dont la réputation au niveau local est très dégradée n’a pas de sens.
Comme il a été dit, il serait souhaitable qu’un audit objectif soit fait pour que l’on puisse tirer des leçons de ce désastre, et aussi pour sauver la réputation du mouvement coopératif : montrer que c’est le non respect caractérisé du modèle, les nombreuses irrégularités, l’absence de contrôle qui sont en cause. Sinon nous n’aurons plus la confiance des institutionnels, des investisseurs, des fournisseurs et du grand public.