En collaboration avec La Grande Librairie Internationale nous accueillons le 26 septembre à 19h JON STEINMAN, auteur de plusieurs livres sur les supermarchés coopératifs au Canada et aux Etats Unis.
Il parlera de ses livres Grocery Story et « This Could be Ours » fruit d’un voyage en Amérique du Nord pour y visiter des supermarchés coopératifs.
Lui même a été pendant plusieurs années administrateur de la Kootenay Co-op à Nelson en Colombie Britannique ainsi qu’animateur d’un programme radio et TV « Deconstructing Dinner ».
Si vous n’êtes pas trop loin… ou si le.s livre.s vous intéresse.nt
Merci @edemars pour l’information. C’est super !
Si j’étais dans les parages, j’y serais carrément allée ! Toulon, Montpel etc… ceux qui ne sont pas loin. Motivez-vous !
Toujours passionnant de découvrir le parcours et le travail des uns et des autres sur les food coop.
@ali_breizhicoop , je vote pour que la base de données du site Grocery Story fasse partie de notre bibliothèque commune !
Jon Steinman, canadien, est plutôt fervent promoteur des food coop non participatives (ou ‹ hybride › à forte dominante non participative).
Les vidéos Food Co-op Video Gallery — Grocery Story: The Promise of Food Co-ops in the Age of Grocery Giants ne présentent que ces modèles (sauf une petite vidéo de la PSFC pour le modèle participatif).
Il en accompagne la création et le développement. Il a bcp étudié le mouvement food coop aux US et Canada, zones où il intervient le + aujourd’hui.
A crée le site GROCERY STORY Press — Grocery Story: The Promise of Food Co-ops in the Age of Grocery Giants dont le but est de soutenir la croissance des food coop par ‹ ‹ l’éducation, la motivation et la publication › ›
A été administrateur de la Kootenay Co-op au Canada
A VOIR ABSOLUMENT: interview ( https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=ZJGEiZN7h8w&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fgrocerystory.coop%2F&source_ve_path=Mjg2NjY ) de Jon Steinman sur les food coop qui doit bien résumer son livre ''Grocery Story" et sa pensée (l’histoire des food coop USA et Canada, les différentes vagues de food coop, les échecs, les clés de réussite qu’il identifie, l’avenir…)
@Antonin-Molino-Caget et les autres férus d’histoire cette vidéo c’est pour vous ! Ce n’est pas trop long et avec option sous titres.
Qques points notables que j’ai relevés de l’interview :
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le mouvement des food coop est plus développé et structuré aux US qu’au Canada où le développement des food coop (de grande taille) est plus laborieux
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les food coop non participatives ou à dominante non participatives (modèle type d’organisation : général manager + équipe de management + équipe de salariés) représentent l’écrasante majorité du mouvement moderne des food coop aujourd’hui aux US. Très très peu sont basées sur le travail des membres.
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la résistance au changement de nombreuses food coop a pu causer leur perte. Ex donné : avoir voulu maintenir l’engagement du travail des membres dans les années 70/80 malgré l’échec à le maintenir suffisamment. La plupart ont fermé.
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Promeut et croit plutôt en la réussite des food coop non participatives (ou à dominante non participative).
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importance de trouver un équilibre entre la compétitivité et le maintient ses valeurs/ identité coopérative et rester connecter aux membres et aux partenaires locaux.
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importance de préparer la succession. De nombreuses food coop n’ont pas duré faute de l’avoir préparée
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la plus récente vague de food coop aux US s’appuie de manière prédominante sur le mouvement de soutien à l’alimentation et l’agriculture locale
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une nouvelle vague de food coop est aujourd’hui en train d’émerger autour du ‹ full-service grocery › (gamme complète de service) en particuliers dans des zones où ça n’est pas présent
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un modèle d’avenir auquel il croit : une offre hybride qui rassemble des produits plus accessibles, grandes marques (Nestlé, coca …) que l’on peut trouver dans un supermarché classique + des alternatives plus saines, naturelles ou des versions plus locales de produits issus de fournisseurs locaux.
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la durabilité dépend de l’existence d’une masse critique suffisante de personne qui comprennent et adhèrent aux valeurs de la coopérative
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Il faut créer une institution communautaire qui différencie le magasin des autres
Mon avis :
Je vais juste aborder le sujet des food coop participatives.
On ne peut qu’être d’accord sur le constat. La plupart des food coop participatives n’ont pas duré dans le temps. C’est un fait.
Aux US, pas mal de food coop qui avaient démarrées participatives dans les années 70/80 et qui avaient rencontrées des difficultés à maintenir le travail des membres ont bifurqué après qques les années vers un modèle soit 100% non participatif soit hybride. Certaines ont par la suite pu survivre jusqu’à devenir parfois de très grosses food coop, d’autres non.
Cause et Conséquence :
Le fonctionnement basé sur le travail des membres est casi toujours présenté dans les articles/publi d’outre atlantique comme une si ce n’est la cause (principale) de l’échec des food coop participatives (échec à le maintenir suffisamment).
Pour ma part, je vois plutôt l’échec à le maintenir suffisamment comme une conséquence.
Le défi du modèle ‹ participatif › étant de faire vivre une culture de l’appartenance par le ‹ faire ›/travailler ensemble. Pas seulement par l’argent qu’on apporte.
Les choix de gouvernance sont fondamentaux.
La Psfc :
J’ai parfois l’impression que la réussite (assez unique dans son genre certes) du modèle participatif de la PSFC est perçue outre-manche comme un tel artéfact, une espèce d’écart type qui ne colle en rien à la moyenne des exemples des food coop participatives qui sont censées vivoter, être en difficulté et péricliter, que l’on fait le choix de l’exclure un peu d’emblée du champ de vision et médiatique de l’écosystème des food coop aux US. Soyons clairs, elle est invisibilisée.
Statistiquement parlant, il existe certes bien plus de food coop non participatives qui ont perduré et ont grandi que de food coop participatives. C’est indéniable.
Mais cela n’invalide selon moi en rien la pertinence du modèle participatif aussi. La PSFC prouve que ce modèle peut incroyablement réussir et bien au-delà d’autres food coop ou modèles (performances économiques, nombre de membres) érigés en exemple.
Pour argumenter sur la réussite et solidité des modèles food coop, Jon présente l’exemple de la Kootenay Co-op au Canada qu’il a administrée et qui selon lui aurait le plus gros CA/m2 des Grocery Store du Canada : CA de 2021 =26 millions / 12 000 feet square d’espace de vente/ 14 000 membres totaux.
Puisqu’on on aime le concret et les faits : CA PSFC de plus de 50 millions de dollars, 7000 feet square d’espace de vente, 16 000 membres actifs).
@edemars, voici mes questions à poser à Jon si cela est possible :
- Comment est structuré le réseau des food coop aux US/ Canada (notamment au niveau des achats mais pas que !) ? Son histoire et aujourd’hui son fonctionnement
- Que pense t’il du mouvement food coop aujourd’hui en France/Europe (participatif +++). Ses préconisations ?
- Je trouve que le réseau des food coop nord américain ne parle pas ni promeut vraiment le modèle participatif (la réussite de la PSFC est pourtant exceptionnelle et depuis 10 ans est né un nouveau mouvement des Food Coop Participatives en Europe, principalement en France). Pourquoi ? Qu’en pense-t-il ? Que pourrait-il faire de son côté pour participer à ce que cela change ?
D’autres idées de questions @vous @Antonin-Molino-Caget ?
Nous sommes encore jeune ici et nous avons encore bcp de pain sur la planche pour développer et structurer notre propre réseau des magasins/supermarchés coopératifs et participatifs. Ce qui se fait ailleurs nous montre une voie !
Pour ma part c’est le modèle participatif que je trouve de loin le plus palpitant.
Belle soirée de demain jeudi !
Nadia
Merci pour ton analyse Nadia! J’ai pris note de tes questions et je vais les poser. Je vous tiendrai au courant de la soirée de demain!