Wouaaah… c’est plein de pessimisme chez vous !
C’est le contraire que j’observe en Suisse romande.
Il y a un fort enthousiasme pour la création d’épiceries participative. Cette année dans un rayon de 10km, il y a une qui a ouvert et une autre qui est sur le point de s’ouvrir tout est presque en place.
Et j’ai des contacts avec au moins 4 autres épiceries qui vont ouvrir de sûr ces prochains mois. Et j’ai encore d’autres contact avec plein de gens qui se réunissent pour imaginer des projets.
Question COVID, chez-emmy ce printemps nous avons mis en place une stratégie de mise en place de panier.
Il y a une équipe renforcée qui a été mobilisée pour préparer des paniers à l’épicerie. (dans des caisse vertes IFCO que tous les magasin de fruits et légumes utilisent)
L’application epicerio a été modifiée en urgence pour créer la possibilité de faire ses achats en ligne.
Donc les coopérateurs voient la liste des produits et peuvent faire des paniers. A venir chercher à l’épicerie ou se faire livrer si la personne est vraiment à risque et ne sort pas de chez elle.
De même, ces personnes âgées et à risque ont pu lâcher leur obligation de service (de 3h par mois chez nous). Des appels à aider ont été fait. Il y a notamment des lycéens désoeuvrés qui sont venu aider en renfort pour faire les paniers (vu que ça nécessite plus de monde que le monde attribué au créneaux horaires normaux). Les gens du comité ont beaucoup donné de temps aussi.
Dans l’épicerie les personnes qui sont de service ont une interface dans epicerio pour voir les paniers en attente.
Ils vont chercher les produits les mettent dans des caisses. Puis valident le panier terminé.
Là le coopérateur qui a fait une commande reçoit un e-mail pour lui signaler que sa commande est prête et qu’il peut passer la chercher.
Il y a parfois des petites erreur de stock, il n’est pas toujours aisé de réaliser concrètement ce que représente une quantité de patate ou de carotte … 3kg de patate ça ressemble à quoi ?
Parfois il y a des choux qui sont énormes et d’autre petits. Donc la quantité est approximative. Mais globalement ça s’est passé très bien.
Comme l’épicerie est principalement en vrac, il a fallu trouver des emballages pour préparer les paniers. (sac en papier recyclables)
(pour les produits liquide, comme l’huile, souvent le remplissage se faisait en venant avec sa bouteille et le remplissage est fait au moment de venir chercher le panier.)
Le volume de commande a été multiplié par 1.7 en avril 2020. Il y a 180 coopérateurs dans notre épicerie, mais ça représente des familles, soit 500 personnes.
Après le confinement le volume a un peu diminué, mais est resté plus haut qu’avant le confinement.
Après le confinement le système de commande a été réservé aux personnes à risque, les autres ont repris le chemin de l’épicerie. C’est quand même plus efficace de décentraliser chez chacun la tâche de faire ses propres courses.
Mais en cas de re-confinement (ce qui pourrait arriver vu le climat anxiogène ambiant) nous sommes prêts quasi immédiatement à basculer en mode commande à distance.
Personnellement j’ai trouvé ce système très bien fait. C’était agréable de passer à l’épicerie prendre son panier et ne pas avoir besoin de fréquenter le climat anxiogène des supermarchés.