Boycotte de produits pour raisons politiques

Bonjour, c’est Eva du Super Cafoutch à Marseille. J’aimerais bien savoir si vous avez déjà été confrontés à la demande de la part des coops à boycotter un/des produit.s? Comment avez vous réagi? Comment avez vous donné suite à cette demande?
Nous avons actuellement un sujet à propos de la vente de produits originaires d’Israël. En fait il y a un seul produit concerné (des dattes) mais un coopérateur souhaite quitter SC suite à la vente « de produits israéliens » et le sujet fait débat. Merci de partager vos expériences et/ou réflexions avec nous!

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Salut Eva, tiens tiens tiens ! Est-ce qu’il ne s’agirait pas de ce produit par hasard ? D’excellentes dattes au demeurant…

À la Cagette de Montpellier on a toujours eu une forte base de coopérateur.ices adhérent.es ou sympathisant.es de BDS, donc particulièrement vigilant.es sur la question. Je me souviens d’un épisode rocambolesque où trois personnes avaient retrouvé, dans la poubelle à recyclable, un carton de clémentines avec marqué « Israël » dessus, et m’étaient tombées dessus en plein rayon fruizélegs, en mode « on va te brûler espèce de traître ! » Et ça, c’était avant que les réseaux sociaux prennent définitivement le contrôle des esprits…

Bon évidemment il ne s’agissait que d’un carton de récup, car sous mon mandat, aucun fleg de la Cagette n’a eu de provenance douteuse ; il était très rare qu’on ait du bio extra-européen de toutes façons. Mais pour les dattes, je ne suis pas 100% sûr… c’est assez difficile de savoir vraiment, en fait ! Selon mes informations, pas mal de produits étiquetés « Palestine » proviennent en fait de territoires occupés (un exemple ?)

Bref, indépendamment des engagements et convictions de chacun.e sur ce sujet, je dirais que ce qui compte, c’est avant tout ce qui est écrit dans les statuts de ta coop. Dans les statuts de Park Slope et de la Louve, il me semble que la décision de boycotter des produits est possible par vote en AG, mais avec une majorité des deux tiers, ce qui rend la chose très difficile en pratique. Qu’avez-vous mis dans les statuts du Cafoutch ?

Je ne trouve pas de trace de ce célèbre épisode sur le forum, @Nadia ou @Antonin-Molino-Caget pourront certainement développer et documenter, mais je sais que l’AG de Park Slope où le boycott des produits israéliens avait été mis à l’ordre du jour a dû être entièrement réorganisée pour cause d’affluence de coops dix fois supérieure à la normale ! On pourrait dire cyniquement qu’un mauvais buzz vaut mieux que pas de buzz…

En tous cas, pour moi, s’il n’y a rien d’écrit là-dessus dans tes statuts, c’est que tu ne peux rien faire en tant que Présidente de la coop. Ça n’empêche pas de rencontrer les protestataires et de les aider à élaborer leur proposition pour un vote en AG pour modification des statuts, puis proposition de boycott si ellils veulent vraiment en arriver là ; mais c’est à elleux de porter le sujet, pas à toi !

Sinon on n’a pas fini, la question de l’assortiment est le ferment de luttes identitaires infinies, voici un exemple parmi des milliers d’autres possibles : tu pourrais aussi bien avoir des personnes qui viennent te dire « écoutez, il y a du halal et de la cacherout dans l’assortiment de la coop, mais j’exige que le halal soit retiré car il m’est intolérable de savoir que des personnes d’une autre religion poussent leur chariot à côté du mien »…

Moi, en général, quand on vient m’engueuler pour tel ou tel produit, je commence par faire une bonne séquence d’écoute active histoire d’apaiser les esprits, et quand l’acrimonie est un peu retombée, je pose la question qui tue : « Quelle est ta proposition » ? Sachant que proposer de ne pas faire quelque chose n’est pas une proposition :smiley: et qu’on a des valeurs communes à respecter.

Bref, tout ça, c’est de la politique. Et notre politique, dans les supermarchés coopératifs, c’est souvent « faisons un bout de chemin ensemble » : donc acceptons de côtoyer, dans les rayons de notre magasin commun, des personnes avec des habitudes alimentaires et des horizons différents des nôtres, en essayant de suspendre un moment le conditionnement à la haine que nous font subir tous les jours les réseaux sociaux et les chaînes d’info en continu ! Ça n’empêche pas le militantisme par ailleurs, mais le supermarché n’est pas forcément le lieu pour ça.

Nous on a pas mal de coops d’orientation populiste de droite, on va dire, hé bé même si ce n’est pas du tout ma famille politique, j’essaie de trouver un terrain pour qu’on passe un bon moment ensemble, le temps de leur service en magasin… on s’engueule gentiment sur un peu tous les sujets possibles, mais à la fin le rayon est fait, et tout le monde repart avec des bonnes choses à manger, et peut-être le sentiment que « les autres » ne sont pas nos ennemis mortels :slight_smile:

Courage dans tout ça, donne-nous des nouvelles de la résolution du conflit !

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Salut @julien_graoucoop,

  • Les statuts de la Louve au sujet des boycotts

Statuts Cooperative La Louve Juin 2017 (cooplalouve.fr)

Extraits Article 20 : Réunions:
‹ ‹ Les décisions relatives à l’exclusion ou interdiction de la vente d’un produit ou d’un service, de la vente de produits ou de services proposés spécifiquement par un individu, une société ou groupe de sociétés, ainsi que de la vente de produits ou de services provenant d’une région, pays ou état, si elles sont légalement possibles, devront faire l’objet de discussions lors de deux Assemblées Générales au minimum.
Au terme de ces réunions, il sera obligatoirement voté de soumettre ou pas la décision d’exclusion ou interdiction au référendum. Tout référendum sera tenu par votation secrète écrite à déposer dans une urne au siège de la Coopérative ou dans le point de vente principal si celui-ci est différent.
Le Président, en accord avec le Comité de Gouvernance, décidera de la durée de la consultation.
Pour être valables, les décisions par référendum devront réunir au moins la moitié plus un des ayants droit de vote et être prises à la majorité des trois quart › ›

  • Les statuts de la PSFC :

Il n’y’a pas de dispositions particulières pour les votes de boycott.
Aussi, c’est l’AG qui décide de soumettre ou pas un sujet au référendum.
Pour cela un membre ou groupe qui souhaite organiser un référendum doit saisir le comité ordre du jour pour mettre sa proposition de tenir un référendum à l’ordre du jour d’une AG.

Amended Bylaws of Park Slope Food Coop, Inc. : Park Slope Food Coop

Extrait Article VI. Réunions :
4.Sauf disposition contraire, toutes les questions sont tranchées par un vote à la majorité des membres présents et votants. Tous les votes doivent être exprimés en personne et aucun vote par procuration n’est autorisé, sauf lors des assemblées annuelles, à condition toutefois que le conseil d’administration puisse, par un vote majoritaire, ordonner qu’un vote par correspondance soit organisé sur n’importe quelle question.

  • Actualité PSFC et BDS :

La PSFC a une longue tradition de prises de positions sur les boycott. Le plus retentissant toujours pas tranché a été celui sur le BDS.
Le sujet revient plus ou moins régulièrement sur la table : AG, Gazette, pétitions, médias … Et bien entendu l’actu du moment est particulièrement propice pour qu’on en reparle !

Voici donc un extrait de compte rendu de l’AG d’octobre 2023 publié sur la dernière Gazette de novembre, qui revient sur des évènements de 2012 autour du BDS :

Le forum ouvert mentionné est un forum ‹ libre › de début d’ AG où tout membre peut aborder le sujet qu’il souhaite sans qu’il soit inscrit à l’Ordre du jour de l’AG

THE October GM: masking at the coop, childcare and a lot more – Linewaiters’ Gazette (linewaitersgazette.com)

BOYCOTT ET DÉSINVESTISSEMENT

''Un point de forum ouvert a été présenté par George Olken concernant la reprise de la discussion sur un référendum pour que la Coopérative rejoigne le mouvement BDS, qui appelle au boycott, au désinvestissement et aux sanctions à l’encontre d’Israël. La résolution a échoué en 2012 et n’a pas été discutée depuis.

Le commentaire sur le BDS a été accueilli par des applaudissements. Le directeur général Joe Holtz a répondu en racontant les conséquences des réunions de 2012. Brooklyn Tech, qui accueillait alors les assemblées générales, a fait savoir à la Coopérative qu’elle n’était pas disposée à accueillir des réunions où l’on parlerait de boycott et de désinvestissement.

Bien que le point ait été mis à l’ordre du jour de la Coopérative par le biais de la « voie démocratique », M. Holtz a déclaré que la Coopérative n’a pas été en mesure de trouver un lieu pour accueillir cette discussion, malgré les efforts continus de l’équipe pour trouver un endroit. C’est le droit de chacun d’inscrire un point à l’ordre du jour", a déclaré M. Holtz, « et l’administration de la Coopérative le prendra au sérieux… nous nous sentons également dans l’obligation de dire au lieu que nous louons de quoi il s’agit ». C’est une tâche difficile"

Holtz a conclu en disant : « Nous voulons juste vous informer des difficultés que nous avons rencontrées depuis 2012. Nous avons été entravés lorsque nous avons essayé de recommencer. » Le débat public a été clôturé après l’explication de Holtz, bien que quelques minutes avant l’heure prévue. La fin prématurée de la discussion a été accueillie par des cris de « honte » de la part de la foule. Le président de la réunion a défendu le choix de mettre fin à la discussion prématurément parce que l’ordre du jour était déjà très chargé’’

Par ailleurs, la Gazette dans sa rubrique ‹ ‹ Letters to the editor › › a publié en novembre 2023, 3 messages de membres abordant le BDS : letters to the editor – Linewaiters’ Gazette (linewaitersgazette.com)

Nadia

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Pour répondre à la première phrase de ton commentaire, il s’agit totalement de ce produit !

Pour le reste de ton commentaire, cœur avec les doigts et si tu peux détailler le processus qui a conduit à la formalisation des valeurs communes qui sont détaillées dans le lien vers votre site que tu postes, cœur avec les doigts de pieds.

Une question, est ce qu’il y a des dattes medjoul à Graou coop ? et d’ou viennent elles ? je veux bien le colisage et la référence fournisseur aussi :grin:

Qques archives de la Gazette sur la fameuse AG historique de 2012 qui a rassemblé qques1700 membres :

  • Proposition à l’ODJ de l’AG du 27 mars 2012 :

Extrait Gazette 22 mars 2012
Point n° 1 : Référendum sur la question du BDS (90 minutes)
Proposition : « Nous proposons que la Coopérative organise un référendum pour décider si nous participerons au mouvement international de Boycott, Désinvestissement et Sanctions pour soutenir les droits de l’homme palestiniens ». -Soumis par Bill Mazza et Carol Wald

  • Article Gazette sur l’AG du 27 mars 2012 :

Extrait Gazette 9 Avril 2012
Lors d’une assemblée historique, la coopérative vote de ne pas voter
Les membres envahissent Brooklyn Tech dans le crescendo de la fureur du BDS
Par Willow Lawson

IllustrationArticleBDS

Le 27 mars, la Park Slope Food Coop a tenu sa plus grande assemblée de membres dans l’auditorium de la Brooklyn Tech High School. Les membres de la coopérative ont fait la queue à l’extérieur, serpentant sur trois côtés du quartier. Ils se préparaient à voter sur l’opportunité d’organiser un référendum auprès de l’ensemble des membres pour adhérer au mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanction contre Israël, ou BDS. Le BDS vise à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il modifie sa politique à l’égard des Palestiniens. L’incitation d’un groupe de membres à rejoindre le mouvement de boycott des produits israéliens avait divisé les membres pendant des mois.

Les militants pro-boycott se sont déplacés d’une personne à l’autre, distribuant des dépliants et des cartes d’Israël. Un homme a accepté un tract d’une femme, puis, d’un geste l’a fourré dans une poubelle de l’autre côté du portail en fer. « Eh bien, ne le jetez pas ! ne le jetez pas ! » objecta-t-elle.
« C’est à moi, n’est-ce pas ? Je peux en faire ce que je veux », s’emporte-t-il. Elle est repartie.

Une autre femme, membre de la Coop depuis plus de 20 ans, débat de la proposition de boycott - la seule question à l’ordre du jour - avec un autre homme et une autre femme. Deux femmes souriantes profitent de la foule pour faire connaître un projet de performance artistique.

Vers 19h30, des membres de la Coopérative en gilet orange, dont certains sont coordinateurs de l’adhésion, ont demandé aux personnes dont les noms de famille commençaient par T à V de se mettre en tête de file.

Ces membres se sont avancés dans le hall sombre du lycée et ont monté une volée de marches jusqu’à une queue de quelque 25 membres derrière des tables où étaient imprimées, par ordre alphabétique, les 16 000 membres de la Coopérative. Après avoir signé à côté de son nom, chaque membre a reçu un bulletin de vote et un papier pour obtenir la possibilité de s’exprimer. Le bulletin jaune servait de ticket pour passer devant les deux membres en service à l’entrée.

Dans la pénombre de l’auditorium, près de la moitié des sièges sont encore libres. Quelques hommes et femmes s’attardent derrière une table pliante placée en retrait du bord de la scène lumineuse - le ‹ ‹ Chair commitee › › (comité qui préside la réunion). La salle se remplit lentement et, à 19 h 45, un homme aux cheveux gris et à la chemise de flanelle verte s’approche de l’estrade pour annoncer qu’environ 2 000 personnes attendent encore à l’extérieur. Il demande combien de personnes n’ont jamais assisté à une réunion mensuelle. Plus de la moitié de l’assistance a répondu.
« Qui êtes-vous ? », crient des membres du public.
« Je suis Carl Arnold, membre du ‹ ‹ Chair commitee › ›. Et si vous veniez aux assemblées générales mensuelles, vous nous reconnaîtriez », a-t-il répondu. M. Arnold a appelé au respect mutuel, sans applaudissements, ni huées, ni sifflets. « C’est un manque de coopération et cela prend beaucoup de temps ». L’auditorium devait être vidé à 22h30, a-t-il ajouté. Le comité a également demandé aux membres de ne pas prendre de vidéos ou de photos, ni de tweeter pendant la réunion.

Bill Penner, membre du Conseil d’administration, annonce qu’en raison d’une mauvaise communication avec l’école, la Coopérative ne pouvait pas utiliser les sièges du balcon, ce qui réduisait la capacité de l’assemblée à environ 1 800 places. Dans le cas où le nombre de membres présents serait supérieur à la capacité de l’auditorium, le conseil d’administration avait pris des dispositions pour que les personnes qui attendaient à l’extérieur puissent voter même si elles ne pouvaient pas entrer dans la salle. Les personnes présentes dans la salle seraient également autorisées à voter plus tôt et à partir, ce qui libérerait des places pour les personnes à l’extérieur, a expliqué M. Penner.

"Qui va présenter la proposition ? demande Arnold.
Plusieurs hommes et femmes, presque tous âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, s’approchent de l’estrade.
Ann Monroe, un autre membre du ‹ ‹ Chair commitee › ›, a déclaré que les présentateurs avaient exactement huit minutes pour s’exprimer.

Après une courte vidéo, qui se termine par une URL et les mots « Palestinian Queers for Boycott, Divestment and Sanctions », un homme s’est approché du micro et a expliqué la position de l’initiative BDS.
Un diaporama de photos d’Israéliens et de Palestiniens a été diffusé sur le grand écran pendant que chaque membre du groupe d’orateurs s’exprimait.
Chaque membre du groupe d’orateurs a fait sa présentation en faveur du boycott.
Ann Monroe a ensuite appelé neuf noms de la liste des personnes ayant demandé à s’exprimer. Chaque orateur disposait de deux minutes et voyait les voyants d’une horloge de débat passer du vert au jaune puis au rouge.

Une femme a exhorté les membres à « parler de nourriture » et non de politique. Une autre femme, qui a rejoint la Coopérative il y a 25 ans, a suggéré que la question de la politique au Moyen-Orient était trop importante pour être abordée par la Coopérative. « Nous sommes une épicerie, pour l’amour du ciel », a-t-elle déclaré.

Joe Holtz, coordinateur général, membre fondateur de la Coop et critique virulent de la proposition de boycott, a été le dernier du groupe à prendre la parole. Il a déclaré que la Coop avait toujours utilisé l’assemblée générale pour débattre de questions controversées dans le passé, telles que la présence ou non d’alcool, de viande ou de sacs en plastique. « Je veux exhorter les gens ici présents à prendre la responsabilité de l’avenir de la Coop et à dire quel genre de Coop nous voulons…Comment en sommes-nous arrivés là ?
Nous n’en sommes pas arrivés là en faisant passer la responsabilité d’une assemblée à un référendum où les gens n’ont pas à penser à se confronter les uns aux autres…Notre forme de gouvernement est une forme supérieure de gouvernement », a-t-il déclaré. « Il est très clair que cela sépare les gens…Il s’agit d’une coopérative de personnes qui se sont réunies pour coopérer ensemble…Pensez à la coopération et faites en sorte qu’elle fonctionne. Aidez-nous en votant non ».

Une jeune femme suit Holtz sur le podium. « Je suis surprise d’entendre, Joe, qu’il existe une plus grande forme de prise de décision que la démocratie », dit-elle. « Notre Coopérative ne se compose pas uniquement de personnes qui soutiennent Israël. Il y a des gens dans notre Coopérative qui ont été déportés par Israël…Ce n’est pas ce qui se passe à l’autre bout du monde, c’est ce qui se passe dans notre communauté. Cela se passe dans notre communauté.
Un autre groupe a été appelé sur la scène. « La semaine prochaine commence Pâque », a déclaré une femme nommée Nicky.
La Pâque marque l’exode des Juifs de Mitzrayim, que l’on traduit généralement par « Égypte » mais qui peut en fait être mieux traduit par « les espaces étroits ». Je veux parler des espaces étroits qui peuvent se produire dans la communauté juive : L’idée que toute toute critique d’Israël est antisémite. L’idée que nous préférons clore le débat plutôt que de faire face à la douleur des images que nous avons vues plus tôt », a-t-elle poursuivi. "
Je suis fière d’être juive, mais j’ai honte de ce qui est fait en mon nom et au nom de la sécurité. Je veux avoir le droit de participer à un vote démocratique".

Sally Minker, qui a déclaré être membre de Coop depuis 1991, s’est exprimée d’une voix enjouée : « Je voudrais remercier les gens du BDS de m’avoir fait découvrir certains des merveilleux produits israéliens que nous vendons à la Coop. J’ai toujours apprécié les guimauves végétaliennes sans cruauté…Donc merci, BDS, de m’avoir encouragée à acheter plus de produits israéliens que je ne le ferais normalement…J’en ai assez de la méchante négativité que cette question qui sème la discorde a apportée à mon épicerie.
C’est vraiment triste…Veuillez faire en sorte que cela cesse. Merci ! »

À 20 h 47, Arnold annonce qu’il ne reste plus que 30 personnes à attendre pour entrer dans la réunion. Le chahut a forcé une femme à s’interrompre à plusieurs reprises lors de ses commentaires sur la violence à Gaza. M. Arnold a rappelé que personne n’avait jamais été prié de quitter une assemblée générale, mais il a ajouté que ce soir, ce serait peut-être une première.

Albert Solomon, un critique virulent de la direction de la Coopérative, a annoncé qu’il avait un amendement : La Coopérative ne rejoindra pas le mouvement BDS, nous cesserons simplement de vendre des produits fabriqués en Israël". Il a demandé que son amendement soit appuyé. « Albert, c’est le travail du président de séance de demander un second vote », dit Arnold. « Non, ce n’est pas le cas », a rétorqué M. Solomon. "Tout le monde peut le faire.
« Albert, tu vois le feu rouge ? » demande Arnold au milieu d’un rire confus.
Solomon refuse de sortir. « Utilisez un autre micro ! », crient des membres du public. "Asseyez-vous ! crient d’autres. Deux minutes plus tard, Solomon se retire, sous des applaudissements nourris.
Après deux autres groupes d’orateurs, les bulletins de vote sont collectés dans des coupes en plastique.
Un homme a pris une photo de son bulletin « non » avec son téléphone portable.
Un documentaire de 15 minutes sur le partage du travail a été diffusé pendant que les votes étaient comptabilisés à l’extérieur de l’auditorium, sur une longue table.

Le résultat est de 653 voix pour le référendum et 1005 voix contre.
Quatre bulletins étaient blancs ou nuls. Le conseil d’administration accepte le vote de l’assemblée. À 22 h 02, la séance est levée. ■

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Coucou,

Décidement les problèmes se suivent et se ressemblent.

Nous avons un fournisseur à La Cagette : Agrosourcing qui propose des produtis de qualité et de plusieurs origines.
Notemment pour les dattes.
Tu as le choix entre dattes de Tunisie (génial), les dattes d’Iran (woohoo) et les dattes « d’Israël » (yeepee). Bref que des origines, qui en soit, pourront t’être reprochées. Les deux premières sont moins choquantes en rayon… En tout cas elles ne soulèvent pas de débats ou d’indignation visibles.

Nous avions les dattes de la discorde et nous avons choisi de les enlever pour en mettre d’autre. Cela convient, apparemment, à tout le monde et apaise les gens…

A bon entendeur, bon courage et vive le sourcing, la sensisibilisation, l’information et la pédagogie et ceux qui ont le temps et la chance d’y consacrer du temps…

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Un atelier « forge des valeurs » permet, souvent au démarrage d’un projet, de déterminer ce qui nous rassemble, vision, raison d’être, toussa ! Tu prends ton hardcore (noyau dur) de 10-20 personnes, tu leur proposes d’écrire deux ou trois valeurs chacun.e sur un bout de papier, tu les mets ensuite en petits groupes et leur demandes de fusionner leurs propositions pour arriver à 2 ou 3 valeurs pour le groupe, puis tu fusionnes les groupes entre eux, et voilà… seule règle, pas de « véto », on écoute et on accepte les propositions de tout le monde, tu serais surpris de la facilité avec laquelle tout ça s’anime ! C’est Stéphane Langlois qui m’a appris ce format.

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C’est le premier lien cité évidemment :smiley: on a eu évidemment nous aussi plusieurs montées au créneau sur ce produit, on a proposé aux personnes (mais c’était avant la guerre actuelle) d’organiser, à côté de ce produit, une vente solidaire de dattes 100% palestiniennes en partenariat avec la Boutique Palestinienne, la marge des ventes est allée à une asso qui fait des voyages de handicapé.es moteur.ices en genre de brouette pour se balader, et tout le monde était content ! En attendant les dattes medjoul Agidra se vendent très très bien…

Merci à toustes pour ces partages…

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vive eux qui ont du temps, puissent ils être nombreux.
et longue vie aux super marchés coops.
et vive la cagette en particulier !

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Vive le Cafoutch. Vive la République. Vive la Frîînce !!

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