Vente F&L non Bio

Bonjour , à Toulon nous avons un débat sur la proposition de F&L non bio.
Est-ce qu’une coopérative à déjà fait l’expérience ?
Quels étaient les retours ?

Bonjour Kim,
Nous proposons des F&L non bio à La Fourmilière (en plus des F&L bio)
Plusieurs retours :

  • On vend beaucoup plus de produits bio que non bio
  • Ca nous est compliqué d’avoir une gamme très large. il existe des grossistes bio pour les F&L mais peu de grossistes non bio (ou marché de gros, qui nécessite de se déplacer chaque semaine pour le choix des produits, tôt qui plus est). Peu de producteurs locaux qui peuvent nous livrer (la plupart misent sur les marchés, et encore plus depuis la covid)
  • Il a fallu trouver une organisation pour bien distinguer les bio des non bio. En chambre froide ils se font face, également en magasin. On a différencié les écriteaux (noir / vert). On agraffe une fiche de traçabilité sur chaque cagette à son arrivée dans le magasin (blanche pour non bio / vert pour bio).

Si tu as d’autres questions, n’hésite pas.
Anouck

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Chez Alpar, à Annecy, on avait le choix dès le départ d’avoir les 2 pratiquement dans tous les rayons.
On a pensé que ne faire que du bio nous couperait de beaucoup de coopérateurs/coopératrices potentiels.

C’est d’ailleurs le credo de de Tom BOOTHE. A la Louve, ils ont décidé dès le départ de faire les 2, et les gens passent petit à petit au bio, en se rendant compte qu’avec le modèle coopératif, le bio est à portée de leur budget, ce qui n’est pas forcément le cas dans la distribution traditionnelle qui en profite pour augmenter les marges.

On a du local, du raisonné et du bio.

Le problème étant qu’il n’y a pas suffisamment de production bio. Sur certains légumes, il arrive qu’on ait du bio moins cher que du non bio.

Notre fournisseur principal est Agrobiodrôme, coopérative.

Il est aussi important de s’intéresser aux résidus de pesticides entre bio et non bio. Certains fruits et légumes sans nécessairement être bio nécessitent naturellement peu de traitement, car ils ont très peu de parasites et de maladies. Exemple le kiwi.

Saine lecture : https://sourceshop.fr/blog/les-12-aliments-qu-il-est-inutile-d-acheter-bio-b103.html

Après il faut distinguer entre les aliment qui contiennent peu de résidus de pesticides, parce que moins de traitements, et ceux qui en contiennent peu grâce à leur peau épaisse comme la banane ou l’ananas, qui sont quand même une catastrophe pour les travailleurs et la population locale.

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Salut,

À La Cagette, nous sommes passé par plusieurs expérimentations :

Depuis le démarage du projet, nous avons toujours eu une grosse demande en F&L bio. C’est notre rayon phare. Nous avons donc cherché en priorité des fournisseurs bio. C’est sur ce créneau que nous avons réunit notre noyau de coopérateur.ice.s et constitué le coeur de notre gamme. Nous faisons donc des volumes et reussissons à obtenir des prix trés competitifs (imbatables sur les F&L bio à Montpellier!).

Par conséquent, lorsque nous avons essayé de faire rentrer une gamme de F&L conventionnels afin d’attirer d’autres publics dans la coop, ça n’a pas pris. Nous ne faisions pas assez de volumes pour être compétitif vis à vis des marchés du quartier. Dans nos propres rayons la difference de prix entre Bio et conventionnel n’était pas suffisante non plus, nous arrivions difficilement à atteindre les francos… En fait nous n’avions pas de public pour ce genre de produits.

C’est le serpent qui se mord la queue : dois t’on mettre une nouvelle gamme de produits en rayon pour convaincre un nouveau public de s’inscrire ? Ou dois t’on espérer qu’un nouveau public s’inscrive dans un magasin ou on ne vend pas ses produits ? On n’a pas trouvé la parade… aujourd’hui, cette question ne se pose plus du tout puisqu’il n’y a plus du tout la place pour mettre une gamme bio + conventionnel dans notre boutique de 400m2.

Cela dit, il y a deux exceptions de F&L conventionnels qui se retrouvent dans nos rayons :

  • Certains produits trés chers ou rares en bio (pêches, abricots, asperges, cerises)
  • Certains producteurs locaux bien connus ayant une démarche de qualité en conventionnel.
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A la Cambuse à Lons nous vendons les deux. Notre ordre de priorité est le suivant pour les F&L : local&bio > local > bio pas local.

Dans les faits, la majorité des volumes vient pour le moment de notre plateforme bio Pronatura. Nous sommes en réflexion pour également nous faire livrer par la Cigogne.
La volonté est d’augmenter la part des producteurs·trices bio locaux·ales, nous avons organisé des réunions avec elleux et avec le printemps, le nombre de références disponibles augmente petit à petit.
Nous avons parfois des produits non bio de locaux qui entrent sur des références ponctuelles. Nous avons également un petit fournisseur d’appoint d’Isère sur certains fruits qui est en HVE3 (haute valeur environnementale).

Chez nous le débat est plutôt sur les origines quand on commande par plateforme :wink: Mais comme dirait l’autre, lorsqu’une question est régulièrement débattue sans résolution, c’est qu’on ne se pose pas la bonne question. :wink:

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